L'Aurore sur les bords du Rhin,
Tandis que se levent les brumes,
Que les douces cheminees fument,
Glisse sur le fleuve, un marin.
Il navigue sur son bateau,
Esquivant les ombres mortelles,
Dirigeant sa frele nacelle,
Il navigue, tel un heros.
Soudain, sur sa route, un rocher,
Aux apparences bien tranquilles,
Bien cache du regard des villes,
Jaillit sur les eaux tourmentees.
Mais, sur lui, image d 'horreur,
L'attirant fatale en ses chaines,
Chante une somptueuse sirene,
Inondant son coeur de bonheur.
O Loreleï, ma
Loreleï,
T'ecouter pour l
eternite,
O Loreleï, ma
Loreleï,
De chez moi j ai
tout oublie,
O Loreleï, ma
Loreleï,
Ivre de toi je suis
blesse,
O Loreleï, ma
Loreleï,
Moi, l'esclave de
tes pensees.
Malheureux qui entend ce chant,
Ivre fou de douleur calîne,
Ivre fou de douceurs malines,
Sombrant dans ses reves d'enfant.
Ebranle par l appel des eaux,
De la sirene, la tendresse,
L envoutement et les caresses,
Le marin plonge dans les flots.
Heureux, noyé dans sa folie,
Fasciné par une hirondelle,
Englouti dans ces eaux cruelles,
L'infortuné marin périt.
Ignoré même des Mogwaï,
Secret oublié des mirages,
Il jaillit, enfant de l'orage,
Le rocher de la Loreleï.
O Loreleï, ma
Loreleï,
Pour t'adorer á
tout jamais,
O Loreleï, ma
Loreleï,
Ne pouvoir jamais
te quitter,
O Loreleï, ma
Loreleï,
A tes genoux je resterai,
O Loreleï, ma
Loreleï,
A tes genoux je t'aimerai.
PERPIGNAN: Janvier 1995
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